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Amants Anonymes SARL

11 mars 2007

This is not a love song

Depuis quelques temps l'amour semble me fuir.
Je suis devenu trop franc.
-Tu as déjà ramené beaucoup de filles ici?
Je ne mens plus et du coup personne ne reste dans ma couche bien longtemps.
Ce qui semble être au départ une bonne idée les effraie, cette honnêteté les fait invariablement fuir.
Trop beau, trop charm(ant/eur) pour être fiable et rassurant.
Dire la vérité ne provoque pas une réaction de confiance en retour.

Solitude.

Punition?
Prix à payer?
Pénitence?

Je finis par apprécier de me retrouver face à moi même.

Seul mon propre contact physique ne me suffit pas.
J'ai une amie qui dort contre moi, nos corps se touchent mais ils n'est pas question d'aller plus loin.
-Tu as besoin d'un minimum de tendresse et moi aussi.
Contrat moral basé sur 11ans d'amitié.

J'ai une amante que je n'ai pas le droit d'aimer.
Contrat unilatéral auquel manque ma signature.

Elle doit certainement se protèger de moi.
Peut-être que si son amour m'était acquis,
je ne pourrais pas le lui rendre ni le lui échanger contre le mien.
C'est toujours l'impossible qui crée le manque.

J'ai du mal à créer en ce moment.
J'ai peur de me résigner et de finir comme un vieux con frustré.
J'aime l'art, je hais les artistes.
J'aime les femmes, je hais le couple.
J'aime travailler, je hais le travail.
j'aime mon reflet dans leurs yeux, je me deteste souvent.

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5 janvier 2007

Hell is around the corner

Je n'ai pas envie de te voir en ce moment.
Quitte à baiser je préfère finalement baiser sans amour.
Je passe du temps dans les bras d'autres.
Une est une jolie blonde douce et junkie.
Une est une pute sans pudeur, tatouée et piercée.
Une autre est actuellement sur un bateau et pourrais me décrocher la mâchoire d'un highkick bien placé.
J'oublie et puis je me souviens.
Tu aurais peut-être mieux fait de partir,
Mais tu as préféré sauver ton couple.
Cette situation ne me conviens pas,
Ni amants, ni amis...

Je suis libre, du coup je ne m'attache plus.
Je dirais pourtant oui à la 1ère qui me demandera de lui être fidèle.

18 décembre 2006

La fille au dragon.

Je ne suis pas attiré par les blondes... normalement...
Mais ce soir bon sang, cette fille depuis que je suis assis à cette table à laquelle C. m'a invité, je ne peux pas m'empêcher de la dévorer du regard.
Je ne vois que son profil, elle sait que la dévisage et je vois de temps en temps son oeil bleu glisser sur le coté pour vérifier ma présence.
Je ne semble pas la déranger.
Cheveux courts qui lui donnent un air de garçonne, et puis de longues dreadlocks sur l'arrière du crâne, elle doit avoir passé la vingtaine.

On a un peu parlé de la blanche qui en fait est plutôt brune, de nos expériences personnelles avec elle.
Un point commun.

Elle garde un air impassible, presque blasé, réaction de défense contre le monde, contre moi?
Depuis tout à l'heure on saupoudre à l'abris des regards des autres clients du bar du MDMA au dessus d'un verre de bière commun, "le verre de l'amitié".
Elle a passé un master d' ethnologie et va partir dans 1 mois en bolivie pour six mois sans but précis.

On parle de tatouages, car N. qui vient de nous rejoindre doit dessiner le prochain qui ornera ma peau.
J'exhibe fièrement (on est un sale frimeur ou l'on ne l'est pas, moi j'assume) le crane fumant sur ma poitrine.
Elle dit qu'elle en a un très beau sur tout le dos mais qu'elle ne peut pas le montrer ici, elle me jette encore un coup d'oeil par le coté, mais cette fois celui ci  ressemble à une promesse.

La tête nous tourne, un volcan dans le ventre, plus ça va, plus on se rapproche les uns des autres.
Une bulle d'intimité d'où est naturellement exclu le reste de l'univers se crée entre nous tous.
Nous nous soufflons dessus , nous nous frôlons de plus en plus, nos yeux pétillent.
Nous n'allons pas pouvoir rester dans le bar ni même retourner dans l'autre.
L'univers n'aime pas s'effacer.

C. nous propose d'aller chez elle, l'idée est bonne car même si il y'a toute la ville à traverser en métro jusqu'en proche banlieue, nous avons tous trop besoin de préserver cette intimité le plus longtemps possible, coûtes que coûtes.

N. nous quitte, il nous rejoindra peut-être.

Durant le voyage en métro je dois me maîtriser pour ne pas me jeter sur elle et mordre son cou, mon regard se fait insistant, trop peut-être.
Les stations défilent, presque une ligne complète puis ensuite nous marchons, marchons, marchons...
Arrivés dans l'appartement c' est presque la sensation d'un homme préhistorique qui retrouve sa caverne après avoir passé des semaines à chasser, nous sommes en sécurité, nous avons chaud , nous sommes biens.

Nous ouvrons des bières, nous mettons de la musique, de l'electro indus, un genre de sous Ministry, pas génial mais pas déplaisant non plus.
La discussion tourne autour de la musique et de la littérature entre deux lignes de MDMA étalées sur un bouquin de Gibson.
Je me rapproche de plus en plus de la jolie nymphe dont il semble que je ne verrai jamais que le profil, C. qui est assise  juste derrière elle me fait des regards insistants du genre " Vazy, prend les devants elle ne dira pas non!".
Du haut de mes 31 balais je reste quand même impressionné par ce petit bout de femme qui me semble impassible.
Pourtant toujours cet oeil qui glisse pour vérifier ma présence à la limite de son champ de vision.

Je frôle ses doigts...
Je touche sa peau...

V., elle s'appelle V. j'avais oublié de vous le dire, finis par montrer son tatouage: un terrible dragon en noir et blanc s'étale sur la moitié droite de son dos, du haut de l'épaule jusqu'au reins.

Je caresse son dos nu...
Sa peau est très douce et mes mains glissent dessus comme sur du papier glacé.

Nous nous retrouvons tous les trois devant l'écran de l'ordinateur portable à regarder des vidéos, moi entre C. Et V. mes mains remontent et descendent doucement le long de leurs colonnes vertébrales.

Puis V. se lève, annonce qu'elle va dans une des chambre se coucher.

Elle me laisse la suivre...

Dans la chambre noyée par l'obscurité je l'enlace et je l'embrasse.
Nous finissons très vite nus dans le lit, ma bouche glisse de ses lèvres à son cou, de son cou à ses petits seins que pétrissent mes grandes mains...

Je lui dis qu'elle est toute belle et elle réplique "comment tu peux savoir, nous sommes dans le noir?"
"je le sens, en te touchant!"

Petit à petit je descend jusqu' à son ventre puis ma tête plonge entre ses cuisses.
Son corps se cambre et elle laisse échapper un gémissement lorsque ma langue s'attaque à sa vulve.

Elle semble pourtant tenir à rester distante, légèrement froide et me laisse prendre toutes les initiatives.

Au bout d'un moment je lui demande si elle a des préservatifs.

Elle se met sur le ventre, glisse sur le lit et attrape son sac  posé au sol, en sort une capote qu'elle me tend.
Je déchire l'emballage et enfile le ballon de latex.

Ma libido déjà entamée par l'absorption massive de MDMA ne survit pas à cette épreuve et ainsi sexe sous cellophane, complètement insensibilisé pendouille piteusement entre mes jambes.

"Je suis désolé, mais je n'ai plus mes moyens" lui dis je en évitant tout de même le grand classique "Je ne comprend pas, c'est la 1ère fois que ça m'arrive"
"Ce n"est pas grave" me répond t'elle et cette phrase me rassure.

Je reprend là ou j'avais commencé.
Même si ma virilité s'est envolée ma langue, mes doigts s'agitent.
Je peux aussi prendre énormément de plaisir à faire plaisir.
Elle jouit doucement, et je viens me coller de tout mon grand corps contre le sien si doux, l'entourant de mes bras et plongeant ma tête dans son cou.

Le sommeil finit par venir...

Je me réveille, elle est dans le lit toujours et je contemple le dragon légèrement éclairé par la lumière qui filtre à travers les  volets.
Mes yeux suivent les volutes de fumée du tatouages puis la courbe de ses reins.

Un semblant d'érection qui ne se maintient pas, décidément se droguer ou baiser il faut choisir...
Je veux qu'elle se souvienne de moi.

Je sens qu'elle s'est réveillée et je viens me coller contre elle.
Mains, caresses, bouche, langue...
Le scénario d'hier se répète à quelques détails près, un peu comme les variations de tempo d'une petite mélodie entêtante de 3 mesures qu'on jouerait depuis des heures.
Elle jouit encore une fois en me serrant dans ses bras tandis qu' une de mes main se perd dans son intimité et que l'autre caresse sa nuque.

"Bon, c'est l' heure, j' y vais" dit elle en regardant l'heure sur le réveil.
"impossible, je ne te laisse pas partir" et je joins le geste à la parole en l' attirant encore une fois contre moi.
Je joue la même mélodie encore une fois de plus.
J' ai bien dis que je voulais qu'elle se souvienne de moi.

Après un gémissement elle retire ma main de son entrejambe et cette fois je la laisse enfin se lever.
Je la regarde s' habiller et la trouve toujours aussi belle, le dragon disparaît sous un T-shirt rayé de rouge ensuite recouvert pas une veste noire.

Elle sort de la chambre pour aller dans la salle de bain.
Je me lève enfile mon jean noir et reste torse nu.
En allant dans le salon je jette un oeil en direction de la salle de bain et capte son regard dans le miroir.

Une fois prête je la suis jusqu'à la porte, elle se tourne nous nous embrassons et elle me remercie...
Pour la nuit que nous avont passés?
Pour le MDMA?
Pour l'avoir fait jouir plusieurs fois?
Pour avoir été doux avec elle?

Je ne sais pas et finalement n'ai pas envie de le savoir.

Je lui dis que j'aimerais vraiment la revoir, elle m'embrasse encore une fois et me répond "Dans une autre vie peut-être"

Je la regarde s'éloigner dans le couloir et je referme la porte.

Puis je nourrir et me réincarner dès maintenant dans cette autre vie?

7 décembre 2006

Burning inside

Ca me dévore...
Ca me prend de l'interieur et ça bouillone,
Mélange de rancoeur et de colère,
Angoisse de mort.
Bientot plus de boulot.
Plus d'allocs.
Mes maigres reserves financières et emotionnelles vont fondre,
comme neige au soleil
Je suis seul.
Constat.
Pas de bras pour m'entourer.
Pas de lèvres pour me toucher.
Pas de mots pour me calmer.
Face à moi même...
Je l'ai bien mérité non?
C'est ce que je voulais,
non?
Je deviens un volcan humain,
Pret à vomir un geyser de bile
à la gueule du premier connard
qui le regardera de travers.
Seulement personne ne me regarde de travers quand je suis dans cet état là...
Je vais donc garder cette rage en moi jusqu'à ce que je crois qu'elle se soit estompée;
Je regarderais des cadavres passer, assis au bord de la rivière.
Et puis,
Je craquerais soit d'une colère froide et verbale,
Soit en frappant dans un mur sous l'oeil effrayé d'une femme,
Soit je m'arrangerais pour me faire casser la gueule,
Par deux crétins se prenant pour des affranchis.
Peut-être que j'irais directement
foutre mon poing dans la tronche de quelqu'un qui le mérite vraiment...
Trouver une manif avec un gars dont les opinions sont un appel à la violence ?
Après tout, quand on est pas démocrate,
quand on prone que les humains
n'ont pas les mêmes droits en fonction de leur couleur
Il faut bien s'attendre à prendre des gnons...
Ce qu'il y a de bien avec la violence politique c'est qu'au moins après on ne culpabilise pas.
Enfin pas forcément.
Je crois qu'en fait je suis ma plus mauvaise fréquentation.

17 octobre 2006

Colèrique

C'est plutot flou, même embrumé par l'alcool.

Elle m'a mis en colère, une colère chaude et humide.

A me titiller comme ça elle m'a donné l'impression de vouloir me trahir.
Un vieux souvenir du fond des ages.
"Moi je sais et toi tu ne sais pas"
"Nananananèreuuuu"
"Bisque bisque rageuuuu"
L'espace d'un instant,
je redeviens ce petit garçon fragile,
souffre douleur attitré de sa bande de bons copains,
qui prennent toujours le temps
d'exploiter la moindre de ses faiblesses.
Jalousie?
Envie?
Simple sadisme puèril?
"Tu es faible et nous sommes forts"
Litanie si souvent répètée et assènée à coups de petites humiliations rituelles
qu'elle en devient crèdible et acceptable.

Depuis j'ai une armure.
Une armure forgée devant le mirroir,
faite d'humour, d'encre, de tissus,
de clous, de cicatrices, de cris et hurlements.
Une armure briquée et polie par les conquètes,
les voyages, les livres et les spectacles.
Peinte à coups de gélules psychédéliques et illégales
durant d'interminables nuits blanches.
Une armure de samouraï sans maitre.
Juste une armure d'homme nu.

Pourtant, sous l'armure il y a toujours ce petit garçon.
Quelques mots suffisent la fissurer et le faire réapparaitre.
Faible, faible, faible...

"Je sais ce que tu ne sais pas"

Des mots d'adulte et une colère d'enfant.
Colère irrationnelle, stupide, injustifiée.

Je ne suis pas étanche.

J'aurais toujours peur d'être trahi et abandonné.
Du coup...
Je mord souvent le premier.

Je me hais.
Je m'aime.
Je me hais.
Je m'aime.

Je veux juste moi aussi
survivre à ma propre folie.






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6 octobre 2006

Post-trauma

Elle s'est profondément blessée...
Je suis à la fois atterré et admiratif.
Elle a réussis ce que je n'ose faire :  exprimer sa colère dans sa propre chair.
La voilà dit-elle flanquée d'une bien vilaine blessure au poignet.
Presque vaginale j'imagine.
Regardez, elle saigne!
Elle a même eu une pensée pour moi dit-elle encore...
"J'espère que quelqu'un le préviendra que je suis morte"
La peau sur les os ça ne fait pas une armure bien efficace.
Maintenant elle en rit.
Je l'imagine toute pâle (pour une fois),
siègeant sur son trône,
au milieu d'une mare de sang.
"Messieurs, ce fut une bien belle vie, mais maintenant voici venu le moment de vous tirer ma réverence"

Nuage de fumée.
Musique de fond electronique et cadencée.
Très aerienne et mélodique.
Fondu au noir.

Générique de fin.

L'unique spectateur reste dans la salle pour la séance suivante.

23 septembre 2006

tueur de pigeons

Quand à ton dernier message, malheureusement je dois être le seul à ne pas avoir le droit de le commenter... Question d'éthique, où bien envie de ne pas apporter d'eau à ce moulin? Sais-tu qu'une des traductions de mon prénom serait "né d'un rève"? Je vis pour ces instants où les règles usuelles n'ont pas cours, l'amour, les rèves et les rencontres. Un banquet aux convives à la fois ivres, vulgaires, beaux et brillants? Je ne vis que pour le présent, que m'importent le passé ou le futur qui lui est oublié depuis bien longtemps. Je laisse aux tristes sires et aux pisses-froid la honte et la culpabilité. Si ils ne connaissent le plaisir sans douleur tant pis pour eux... Je ne sais pas baiser sans aimer et je ne sais pas rire autrement. J'échange donc ma douleur contre du désir et un tout petit peu d'oubli. Je trouve entre tes bras ce qui me plait sans avoir à évincer qui que ce soit. Un jour le rève éclatera comme une bulle de savon, il n'en restera que quelques phrases pixelisées sur la toile où jetées au dos d'un bout de papier froissé.
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